Natalia Bouglione
Les mille vies de Natalia Bouglione
Natalia Bouglione a grandi en Russie dans une famille circassienne qui lui a transmis la passion de la piste. Elle est l’une des premières femmes à avoir présenté une discipline longtemps réservée aux hommes. Elle est plébiscitée dans le monde entier pour son numéro signature de sangles aériennes. Zoom sur une enfant de la balle !
Une enfant de la balle choisit forcément de marcher dans les pas de ses parents !
(Rires). Oui, presque toujours. Quand vous naissez au sein d’une famille d’artistes de cirque, vous baignez dans cet univers depuis le premier jour ; il ne vous vient pas à l’idée d’envisager une autre carrière ! Toute petite, j’ai su que je voulais faire du cirque.
Que faisaient vos parents ?
Au cours de leur vie, ils ont présenté plusieurs disciplines. Ma mère a été la première femme à exécuter un numéro de trapèze volant avec 4 sauts périlleux. Ils ont terminé leur carrière avec un numéro d’équilibre en duo ; ils travaillaient sans filet, sans sécurité ! Avec une telle expérience, mes parents ont été tout naturellement mes coachs.
Vous avez tout de suite opté pour les sangles aériennes !
Non. Petite, j’ai commencé avec le main-main. J’avais 8 ans. Plus je grandissais, plus la difficulté augmentait. À l’adolescence, j’ai eu des envies d’indépendance. Je voulais me différencier des autres, faire quelque chose par moi-même. A 13 ans, j’ai opté pour les sangles et ce numéro m’a tellement plu que je l’ai conservé jusqu’à aujourd’hui ! Il faut savoir que cette discipline a été pendant longtemps pratiquée par des hommes sur la piste.
Évidemment, pour atteindre ce niveau d’excellence, il faut observer une hygiène de vie stricte !
Ah ! Oui. C’est un sujet au quotidien ! Il y a des femmes qui ont la chance de pouvoir faire des entorses à leur régime sans que cela ait des incidences sur leur poids. Moi, ce n’est pas ma nature. En vacances, je ne réfléchis pas toujours à ce que je mange. Et quand je m’autorise des petits écarts, je le paie cher.
Vos journées sont bien remplies ! À quoi ressemblent-elles ?
Lever. Petit déjeuner équilibré et hop ! direction la salle de sports. Je la fréquente autant que je peux, tous les jours si c’est possible, en moyenne entre 1 heure et 1 heure 1/2. J’aime bien suivre les cours collectifs, notamment ceux de cross-fit. Après, je travaille les sangles aériennes. Je présente ce numéro depuis longtemps, mais il n’y a pas de secret, pour maintenir le niveau, je ne dois pas ralentir le rythme… Déjeuner. L’après-midi est consacré à mon mari Sampion et nos enfants, Sampion-Anton et Leone. Je suis privilégiée car je peux emmener mes garçons partout. Si je travaillais dans un bureau, je les verrais moins ! Je trouve toujours du temps pour eux. C’est très important la famille.
Les Jeux olympiques et paralympiques ont mis en lumière les performances des athlètes de haut niveau !
Oui, et c’est bien car le public ne se rend pas forcément compte de ce que cela représente en termes de sacrifices, d’entraînement… J’ai beaucoup regardé la gymnastique. C’est la discipline sportive qui m’intéresse le plus car elle se rapproche du métier d’acrobate et de ce que je propose sur la piste !