Allison

Allison

Je suis la première de la famille à être devenue artiste de cirque !

Je suis la première de la famille à être devenue artiste de cirque !

D’où venez-vous, Allison ?

Je suis née à Portland dans l’Oregon aux USA, mais j’ai passé la majeure partie de mon enfance en Floride.

Comment vous est venue l’idée de devenir artiste de cirque ?

Petite, j’ai assisté à un spectacle donné par les Ringling Brothers aux États-Unis. Cela a été le déclic. Dès lors, j’ai su que je voulais performer. Comme eux ! Alors, je m’en suis donné les moyens en m’essayant à toutes les figures acrobatiques, mais j’ai tout de suite eu un coup de cœur pour le trapèze volant !  C’est la discipline la plus difficile que j’aie jamais pratiquée ! C’est pour cela que j’en tire une réelle satisfaction !

Avez-vous grandi dans un milieu circassien ?

Pas du tout ! Ma mère est infirmière et mon père mécanicien. Je suis la première, dans ma famille, à avoir choisi le cirque. Ma mère m’a encouragée ; j’ai écouté mon cœur et elle m’a suivie. J’ai toujours pu compter sur elle pour mener cette carrière à bien !

À quoi a ressemblé votre jeunesse ?

J’ai fréquenté l’école publique et, ensuite, je me suis inscrite à la fac où j’ai obtenu mon diplôme. Étonnamment, j’ai commencé le cirque sur le tard. Je devais avoir 15 ans. Mais, au lycée, je faisais déjà de la gym et de la course. L’entraînement s’est fait plus sérieux et plus intensif à l’âge de 20 ans.

Comment le trapèze a commencé pour vous ?

J’ai appris l’art du trapèze au New England Center for Circus Arts, une école de cirque dans le Vermont, aux USA. Et à partir de cette époque, j’ai eu le privilège de me former auprès d’artistes incroyables, comme les Tabares !

Une journée typique d’Allison, la trapéziste, c’est comment ?

Après le premier café du matin, je consacre deux heures à un job informatique. Après la pause déjeuner, c’est parti ! Je me prépare pour le show, je me maquille et je m’échauffe… Après la représentation, je fais une heure ou deux d’exercice et je file me reposer à la maison. Je ne suis aucun régime en particulier, mais je bannis l’alcool.  Je veille simplement à me nourrir correctement, en quantité et en qualité, pour donner à mon corps toute l’énergie dont il a besoin. Je m’entraîne dur et, le cas échéant, je prends des protéines ! En  fait, j’essaie de conserver en permanence cette hygiène de vie qui me maintient en bonne santé.

Quelle qualité majeure faut-il pour cette discipline ?
La CONFIANCE !

Être trapéziste, c’est beaucoup abnégation !
Oui, si l’on considère que nous n’avons pas beaucoup de jours de congés, et surtout, pas assez de temps à consacrer à nos familles et à nos amis. En cela, on peut parler de sacrifices. Pour être fin prête pour le Cirque d’Hiver, j’ai répété 5 jours par semaine, en plus des spectacles que la troupe devait assurer.

Vous menez quasiment une vie de sportive de haut niveau  !

Oui. Comme les athlètes, nous devons « pousser » notre corps au-delà des limites et oublier toute notion de confort ! Nous devons aussi apprendre à gérer la peur et la pression.

Les accidents, vous y pensez ?

Bien sûr, nous savons qu’il y a toujours un risque, que ça peut arriver.  Il faut en accepter l’idée sans la laisser vous envahir ni vous laisser submerger par la peur. Je suis parfaitement consciente du danger et c’est pour cela que je ne relâche jamais ma vigilance.

Vous savez ce que votre discipline représente pour le Cirque d’Hiver ! Ça rajoute de la pression !

Ah ! oui… Justement parce que c’est là que tout a commencé. Cela fait partie de l’Histoire de ce numéro de trapèze volant que nous proposons, et de celle du Cirque d’Hiver. Pour moi, c’est un engagement professionnel très spécial ! Je veux donner le meilleur car c’est un tel honneur de me produire sur cette piste.